Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LAST EXIT
15 novembre 2014

Contrat «zéro respect» made in England

Composition 1

Le gouvernement du Royaume-Uni peut se targuer de n'avoir que 6 % de chômage, et se vanter de la façon dont il sait formidablement faire face à la crise. Comment procède-t'on de ce côté de la Manche pour s'en sortir si bien ? C'est fort simple. On avilit, on dégrade, on rogne sur les libertés, on exige, et pour finir on met au rebut. Voilà comment sont traités plus de 1,4 million de travailleurs précaires au pays de la livre sterling. On appelle ce « contrat à succès » celui des zéro heure.

Pourquoi ? Parce qu'aucun nombre d'heures précises n'est établi au préalable pour le travailleur, pas plus qu'une durée de travail, et encore moins de salaire précis. Ainsi, les émoluments du travailleur pauvre, soumis à cet inepte contrat, peut varier du simple au double, voire à rien du tout certains mois, suivant le bon vouloir des patrons. Pratique pour payer son loyer ! De plus, notre escroqué de service se doit d'être disponible n'importe quand son employeur le décide, 24/24 h, et 7/7 jours. Bref, quand le maître siffle, son chien doit rappliquer. Bien sûr, pas de congés payés de prévus dans ce genre de situation où les patrons sont rois, pas de sécurité sociale, et pas d'indemnité quand ceux-ci éjectent manu militari ces prolétaires qui les enrichissent.

Elle est pas belle la vie au pays de l'ultraflexibilité ? Notre big boss à nous, Pierre Gattaz, en piaffe d'impatience, et ne peut s'empêcher de lorgner du côté de ceux qui n'hésitent pas à fouler au pied tout signe de dignité chez l'homme. Inutile de préciser que ce n'est pas la peine pour notre esclave des temps modernes de prévoir quoi que ce soit d'ordre personnel, puisqu'il se doit d'être disponible en permanence. On en connaît qui doivent se retourner dans leur tombe au cimetière de Highgate. On savait aussi que le processus de culpabilisation des sans-emploi était particulièrement bien installé In England, notamment en faisant travailler gratuitement des chômeurs, heureux soi-disant, de participer à sortir le pays de la crise, en aidant de leurs forces vives, offertes gracieusement à sa majesté. Convenons, cette fois, que le royaume de la vieille peau décroche le gros lot avec son contrat zéro. It's so british !

Publicité
Publicité
Commentaires






Publicité

Manipulation

Livres

Livres

Béacanal

Musique

Archives
Publicité