Eric Brunet, fanatique des véritables flemmards
Celui qui tape sur les chômeurs – ces feignasses qui ne veulent rien foutre – ne peut à nouveau s'empêcher de rouler une pelle aux capitalistes. C'est une véritable addiction chez notre chroniqueur de radio, amoureux transi des riches, au point d'en perdre la boule. Voilà que le roquet s'attaque à l'ISF (Impôt sur la Fortune), comme un bon chien défend son maître. Paraîtrait que cet impôt concernant celles et ceux disposant d'un patrimoine de plus d'un million trois cent mille euros – pauvres petits riches – aurait pour conséquence de détruire des milliers d'emplois. On aimerait savoir comment l'ancien journaliste (il a rendu sa carte de presse en 2003) en est parvenu à cette étrange déduction, mais ses propos restent très flous, et pour cause, l'amour rend aveugle, et Dieu sait que notre animateur à depuis belle lurette les yeux brûlés par son entichement pour les pressureurs des plus nombreux. Il est mordu, que peut-on y faire ? Le Sieur nous dit aussi que la France est le seul pays d'Europe à pratiquer l'ISF. Non Mônsieur, l'Espagne et la Suisse prélèvent également un impôt sur les grandes fortunes. E. Brunet admire tellement l'exploitation de l'homme par l'homme, et surtout l'homme qui exploite qu'il a bien du mal à saisir que la place qu'il occupe est la pire de toutes, celle du pion qui s'ignore. Le chantre des ultras privilégiés ne sait pas, non, qu'il ne représente absolument rien pour eux, et que ceux qui sont au sommet de la délétère pyramide capitaliste le considèrent comme un simple petit merdeux. Ils sauront d'ailleurs se passer de lui le moment venu, comme tout accessoire devenu inutile.