Chronique de la haine ordinaire

Il est intéressant après les « je suis Charlie » purulent de solidarité, de ce vivre ensemble de toute beauté, et les commémorations du 70eme anniversaire de la victoire contre le facisme, de tenter de décrypter les dires de nos concitoyens bien de cheu nous !

La française pure souche :
« C'est vrai qu'y en a de plus en plus ! »

Le fleuriste et ses gerberas :
« Qu'ils cherchent un travail, déjà, qu'ils ne se fassent pas nourrir sur le dos des autres, les parasites on en veut plus dans cette société là, vous avez des gens qui ne se lèveront jamais de leur vie, qui ne vont jamais aller au boulot, qui vivent d'aides sociales, et d'un tas de choses, ces gens-là n'ont pas envie de travailler, ils ne travailleront jamais ! »

La jeune fille dans les clous que le système à planté pour elle :
« Les gens qui touchent 1600 euros sans travailler, ben, c'est vrai que ça motive pas à aller travailler quoi ! On se dit que nous on va travailler, on se lève tous les matins, on touche moins qu'eux ! On touche moins que les gens qui ont des aides ! »

La Mairesse :
« Des gens, on va dire, dont les valeurs sont le boulot, qui partent tôt le matin, qui reviennent tard le soir, quelque part ils font une espèce de frontière entre eux et les feignants », enfin je mets feignants entre guillemets… »

L'étude d'opinion qui suit nous éclaire quelque peu sur les barbelés méthodiquement mis en place par les autocrates bourgeois, sous le crâne des plus nombreux, le sondage, bien que sondage, nous laissant malheureusement à penser que la claustration se trouve bien du côté du nombre, et le conditionnement à terme, se révélant d'une efficacité glaçante.

52 % des français souhaiteraient rétablir la peine de mort.

85 % souhaiteraient un vrai chef pour remettre de l'ordre en France.

56 % pensent que les chômeurs pourraient trouver du travail s'ils le voulaient vraiment.

Si on a bien compris, il est grand temps qu'un tyran chevronné, du genre de ce bon vieux Adolf, vienne nous sauver en rétablissant la peine de mort pour les chômeurs, dixit les immigrés en premier, ben oui, on avait deviné, étrange, car ce sont les mêmes qui pour certains volent le travail des français, enfin, tout dépend de quel ignorant on interview et à quelle sauce les pauvres neurones de celui-ci ont été mangées.

Bref, le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt et rentrent tard, en effectuant la plupart du temps un travail inepte, afin d'enrichir les plus riches, en l'occurrence, aux esclaves tellement amoureux de leurs chaînes, que leur cerveau à fini par faire des trous, leur ôtant au passage tout discernement, et les invitant à la haine de l'autre, celui qui se trouve dans leur proximité immédiate, à mille lieues du véritable responsable de leur misère, du capitaliste accumulant sur leur dos fourbus, leurs oreilles sourdes, et leur matière grise définitivement en panne.

"Les français sont des veaux", avait lancé cette grande gigue de général, sur ce point là, il n'avait pas tort.