Laurent Wauquiez ou la gueule de l’emploi

C’est peut-être pour cela qu’il y a tant de chômeurs…

L’UMP aime décidément les têtes bien faites, enfin considérées comme bien faites, jeunes et arrogantes, à l’aspect belliqueux et aux traits réguliers, bref, le profil carré du qui n’en veut par excellence et n’en n’aura certainement de la crétinerie à revendre. Après tout, il est normal d’essayer de combler le vide abyssal qui règne en maître à la place du cerveau UMPiste, en jouant autant que possible sur les apparences, et tenter ainsi d'inspirer confiance, en choisissant son meilleur profil. Cela fait partie de la stratégie moribonde de tout bon politicien qui s'entend. Toujours est-il que Laurent Wauquiez n'échappe pas à la règle, notre jeune et valeureux guerrier d’une armée de sagouins, euh pardon, secrétaire à l’emploi de l’UMP, se félicite de la récente et cumulative hausse du chômage, en ce sens qu’elle est moindre que nos voisins européens, c’est le propre du politicard véreux, de Droite et de Gauche confondues d’ailleurs, de se plaire à jouer au yoyo avec les augmentations qui baissent et de crier victoire dès que la merde est un peu plus épaisse chez le voisin. Et puis non, ce n’est pas un non-sens, les augmentations qui baissent existent bien !

Les tempes grisonnantes de vaines tentatives d’accès à l’intelligence, notre roquet de l’emploi l’affirme, le chômage augmente moins. Du coup, ce cher acéphale de droite s’emmêle les pinceaux, il suffit que les demandeurs d’emploi franchissent la barre des 10 % pour que le secrétaire UMP, manque, faute de neurones, s’enorgueillir des deux chiffres enfin atteints. Mais Laurent tu t’égares ! Il s’agit du chômage, comprends-tu ? Non de ta côte de popularité ! Le voilà donc qui réagit notre Wauquiez, frondeur invétéré, fier comme Artaban, droit dans ses bottes de crapule, en nous pondant son formidable CTP (Contrat de Transition Professionnelle) autrement dit, période de néant, de plus ou moins longue durée à laquelle sera assujetti le chômeur, avant que d’être complètement… au chômage. Comprenons que ce CTP se situe entre une période de chômage et une autre de chômage également, à savoir que cette transition peut durer toute la vie, n’est-ce pas merveilleux ? La vie dite, d’un actif, se déroulera donc en trois périodes, qu’on aurait voulu bien distinctes, malheureusement on s’y perd quelque peu. Il y a bien un avant, un pendant, et un après, mais avec un seul intitulé pour ces trois périodes : « chômage ». Hum… Notre Laurent va devoir grisonner encore un peu.