Charles Pasqua ou le parcours judiciaire d'une crapule
Avril 2010 :
Comparution pour des faits présumés de corruption remontant à l'époque où il était ministre de l'Intérieur, entre 1993 et 1995.
Octobre
2009 : 3 ans de prison dont un ferme pour trafic et une amende de 100.000
euros.
Mars 2008 :
18 mois de sursis pour
le financement illégal de sa campagne des européenne.
Avril 2006 :
Mis en examen pour
trafic d'influence aggravé et corruption d'agent public étranger. Affaire en cour d'instruction.
Mai
2006 : Mis en examen pour prise illégale d'intérêt comme ancien président
du conseil général des Hauts-de-Seine. Affaire en cours d'instruction.
2005 :
Mis en examen pour
des largesses présumées concédées à ses proches par l'homme d'affaires libanais
Iskandar Safa. Non-lieu prononcé en 2009.
2001 :
Mis en examen dans le cadre de l’affaire Elf. Non-lieu
On a parfois
l’impression que les affaires de C. Pasqua suivent le rythme des grandes marées.
Un ressac d’un coefficient supérieur à la moyenne, fait un jour ressurgir des bas-fonds
délétères de l’increvable mafieu, de sordides histoires de corruption dans
lesquelles notre exécrable ministre-député-sénateur s’est vautré durant des
années, comme un bon gros porc se complait dans sa souie. Il n’est pas
nécessaire de nous demander comment ce charognard politique, trainant derrière lui un
nombre impressionnant de grelots judiciaires, ait toujours pu se sortir de ces détestables forfaitures, en étant si peu inquiété et avec autant de facilité.
C’est fort simple, nous vivons dans un monde bourgeois qui explique à lui seul et de par sa seule existence, pourquoi et comment une crapule telle que Charles Pasqua a toujours eu les moyens de passer à travers toutes ou presque les mailles du filet.
N’oublions
pas non plus sa déclaration porcine sur la mort de Malik Oussekine, en
1986, alors qu’il était ministre de l’intérieur : « Vous
savez, quand on est confronté à des manifestations qui durent pendant des jours
et des jours, il est inévitable qu'il y ait un dérapage à un moment ou à un
autre ».
Et puis
les applaudissements nourris de citoyens dépassés par leur crétinerie quand en
1993, le politicard véreux, obsédé par la gloire, annonce à propos d’Eric Schmitt, jeune cadre au chômage désespéré, ayant
pris en otage les enfants d’une école primaire de Neuilly, lequel, sur l'ordre du ministre corrompu, fut truffé de balles pendant son sommeil : « le forcené est mort, l’affaire a été une totale réussite ».
Manifestement, il existe plusieurs sortes de forcenés. Il y en a un notamment de
83 ans, toujours bien en vie.