Jacques Séguéla, l'étron de la bourgeoisie

Que faire avec un type comme Séguéla ? Ne pas rétorquer à l'insipidité de ses propos, cela peut finir par nuire, à terme, à toutes celles et ceux qui ont des choses à dire. S'y arrêter, risquer de le faire mousser. D'un autre côté, ce qu'il dit est tellement niais et stupide, qu'on hésite forcément avant d'y consacrer un peu de notre temps.
Une autre question se pose, est-ce nécessaire de publier la tête du faux jeton en gros plan sur un blog, d'autant qu'à l'affichage, on a une soudaine envie d'ouvrir les fenêtres, histoire d'assainir un peu l'air, de ventiler le ridicule, bref, de faire le vide avec une tronche qui soulève un peu les tripes, il faut l'admettre. En regardant bien, on s'aperçoit que ce n'est pas la vieillesse qui lui grignote ainsi la face, la vieillesse n'a rien de laid, non, c'est cette suffisance inscrite dans sa chair, estampillée sur son front comme une ingrate, et enracinée dans son regard de dépravé. On en aurait presque de la peine...
Et puis on finit par se dire que cela vaut peut-être le coup d'y mettre de sa petite graine, et peut-être contribuer ainsi, bien que très modestement, à griller le salopiaud, à force de signaler sa balourdise, et ses bêlements indigestes. Bref, on aimerait bien tirer la chasse une bonne fois, le vidanger le publicitaire, l'évacuer dans le tout-à-l'égout de son ego débile, en somme l'oublier, pour le plus grand bien de tous. En attendant, on serre les dents, et on se pince le nez, avec ce besoin irrépressible de nettoyer ce pus qui sort de la gueule de l'imposteur, décidément stupide, et terriblement inutile dans le fond. Contrairement à lui, on réfléchit, et on n'a qu'une envie, celle de lui mettre le nez dans sa propre crasse, et le confronter à l'invalidité de ses dires.
D'un côté, le bouffon du roi nous assène, plein de sa bave d'embourgeoisé, que ne pas posséder de Rolex avant 50 ans, c'est avoir raté sa vie. Parallèlement à l'absurdité de ses propos, le grabataire de la pub renchérit, en nous assurant que les chinois gagnant 10 % du Smic sont des hommes heureux, et qu'ils se battent. Deux questions interviennent alors, pourquoi se battent-ils, s'ils sont si heureux ? Et comment posséder une Rolex avant 50 ans en gagnant 10 % du Smic ? Car, si on suit le fabuleux raisonnement de Séguéla, il est essentiel que tout homme, y compris les chinois donc, possède une Rolex avant cet âge pour réussir sa vie. On se demande alors, comment il est possible d'être heureux tout en ratant sa vie, et si au passage notre publicitaire déclinant, n'est pas atteint d'une forme sévère de sénilité ajoutée à son abyssale crétinerie.

Comments

[Bazarboy]

Et j'aime bien ton titre

[Bazarboy]

Oui ces questions je me les posent systématiquement quand sur mon blog je parle de l'UMP (et pas que, mais eux tiennent le gros lot, car pour moi le FN n'est pas un parti politique).

Je l'ai entendu il y a peu ce Séguéla là à la radio. Je ne sais plus ce qu'il disait mais ça m'avait un peu horrifié...

Keep on good job mate