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LAST EXIT
19 janvier 2012

Fait d'hiver

Une famille, un père, sa femme et son fils, viennent d'être retrouvés morts dans leur maison suite à une intoxication au monoxyde de carbone. Ils tentaient de se réchauffer à l'aide d'un groupe électrogène malheureusement défectueux. Quelques jours auparavant on leur avait coupé l'électricité. Ils n'avaient plus ni chauffage, ni eau courante, et n'avaient pas signalé la précarité de leur situation aux services sociaux.

Le nabot peut s'estimer satisfait, sa stratégie savamment mise en place avec l'ensemble du gouvernement semble porter ses fruits. Alléluia ! Le sentiment de culpabilité et la honte fonctionnent plutôt pas mal parmi les individus les plus précaires. Elle est pas belle la vie pour Sarko and Cie ? Nan ! Reste des progrès à faire, comme augmenter à nouveau les prix du gaz et de l'électricité, afin d'acculer plus certainement encore les plus fragiles dans leurs derniers retranchements.

Certains pauvres n'osent donc pas demander l'aide sociale, ni revendiquer le droit à la dignité, « PARCE QU'ON A PAS DE DIGNITE QUAND ON NE PEUT SURVIVRE QU'EN TENDANT LA MAIN. » C'est bien ce qu'il a dit notre président, non ? Alors vaut p't'êt ben mieux mourir, que nous glisse subrepticement dans l'oreille notre maniaque de Droite. Et ça marche ! La politique de culpabilisation est diablement efficace, et on veille au grain. Fichtre ! Ministres, députés, Président, flattez-vous, congratulez-vous, louez-vous jusqu'à étourdissement d'avoir un tel talent dans la pratique du pire, et poursuivez la hausse des prix en éradiquant la pauvreté par la honte et ses conséquences moribondes. Encore fallait-il y penser ! Quelle merveilleuse manière que d'éliminer ainsi la misère, en assassinant muettement, sans faire de bruit, sans même rien faire du tout, non pas en laissant de côté la pauvreté, mais en se contentant tout juste de l'oublier, et en l'effaçant tout simplement des préoccupations gouvernementales. Chapeau bas ! C'est formidable ! Du pur nectar de Droite, et une fidélité au lucre qui n'a jamais failli depuis cinq ans. Exploiteurs ! Félicitez-vous ! Rendez gloire à votre aptitude à nuire au plus grand nombre !

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Commentaires
M
Bonsoir Inter-Lied<br /> <br /> Il n'est pas question de nier la réalité, mais au contraire de la prendre en compte, afin de pouvoir contester au mieux certains de ces effets, même si ces derniers nous paraissent aller de soi, comme la sélection et la compétition dont tu parles. Avons-nous d'ailleurs suffisamment de recul pour en juger ? La culture justement, dans son évolution, peut être un bon moyen pour l'homme de se délester de ses multiples sujets d'asservissement, que la religion, et la morale notamment lui serinent depuis des siècles. Et si la compétition se greffe formidablement bien à son histoire, l'homme ne nait pas compétitif, du moins je ne le pense pas. Il peut choisir de se diriger vers tel point plutôt que tel autre, parce qu'il a une intelligence qui le lui autorise, et parce qu'il est issu de cette même nature, qui ne le crée pas bon ou méchant, enfin parce qu'aussi il n'est qu'une transition dans l'histoire de la nature. Si nous nous contentons de faire l'effroyable constat dont tu parles, gageons effectivement sur l'aliénation de l'homme par lui-même. Mais le questionnement a toujours fait partie de l'histoire de l'homme, ce n'est pas de l'enthousiasme, ni un déni de réalité, de supposer qu'un autre monde est possible, juste une ouverture que l'homme peut se permettre, à condition qu'il le veuille bien. Le lien que tu envoies est porteur d'espoir, et le refus de Jef d'obéir à ses supérieurs, une réalité.
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I
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/desobeir-est-un-devoir-112105
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I
Bonsoir Montag,<br /> <br /> <br /> <br /> "Précisément celui qui croira que trouver des solutions pour survivre, implique une obligation à sacrifier des vies. Ce n'est nullement le cas. Si l'homme pille, tue, massacre en masse, ce n'est pas tant pour survivre et se développer que pour embrasser un pouvoir qu'il s'octroie, en donnant libre court à son ego forcené."<br /> <br /> <br /> <br /> Comme j'aimerais partager tes certitudes et ton enthousiasme concernant l'évidence de l'autodétermination des individus et des regroupements d'individus Montag.<br /> <br /> <br /> <br /> Seulement, l’homme est naturellement un animal hétérotrophe parmi tant d’autres dont la condition principale du développement est fortement liée à la consommation organique qu’il consent, une consommation qui est principalement constituée d’autres formes de vie, elles aussi douées d’un système nerveux et d’une certaine sensibilité. <br /> <br /> <br /> <br /> Il apparait évident que la culture est le moyen dont s’est doté la nature pour s’affranchir des contraintes relatives à la réactivité adaptative particulièrement défectueuse des propositions génétiques soumises à de fortes pressions de sélection, si elle peut dans certains cas entrer en conflit, en compétition avec les acquis naturels – ce qui est inné a fait l’objet d’une acquisition naturelle ou culturelle préalable et la chose acquise devient à son tour une forme d’autorité du cerveau objet sur l’accompagnement difficilement rejetable du sujet – elle n’est pas opposable à la nature, elle l’accompagne, elle la complète mais c’est un élément dont s’est dotée la nature pour maximiser ses chances de parvenir à se développer comme elle est intrinsèquement engrammée pour tenter de le faire.<br /> <br /> <br /> <br /> Alors c’est certainement malheureux mais si les formes de vie sont soumises à une exigence de développement de type darwinienne, bien sûr la théorie synthétique de l’évolution est insuffisante et reste à compléter mais dans l’ensemble il est difficile d’en contester la démonstration, il en est de même pour l’élément qui permet à la culture de se développer.<br /> <br /> <br /> <br /> La compétition est naturelle et culturelle puis encore interspécifique et intra-spécifique, c’est un fait que la science a validé et si je suis le premier à reconnaitre que la rigueur scientifique n’est pas synonyme de vérité éternelle dans l’absolue ( c’est un outil protocolaire adopté par l’homme et dont les résultats sont les plus satisfaisants possibles, ce qui ne veut absolument pas dire qu’ils sont infaillibles, bien au contraire, ils restent réfutables et substituables dans le temps ), il faut admettre que la compétition culturelle intra-spécifique peut être démontrée par un milliard d’exemple à de multiples égards que seule la mauvaise foi – certainement pour de très bonnes raisons motivée et adoptée – pourrait parvenir à réfuter. <br /> <br /> <br /> <br /> Là encore, l’évidence de la compétition comme moteur – principal et sur le fond - n’empêche en rien l’adoption de la coopération – secondaire et sur la forme -, les stratégies les plus satisfaisantes sont adoptées en vue de parvenir à maximiser les chances de parvenir à se développer pour toutes les formes en proposition, seulement, fondamentalement, à l’échelle de la généralité, la coopération n’est qu’une façon d’unir des forces et des capacités divergentes pour satisfaire des intérêts à priori convergents, pour mieux lutter contre les difficultés rencontrées, c’est une alliance de circonstances qui permet de survivre à la contrariété que le principe de vie est contraint de s’opposer pour parvenir à se développer. <br /> <br /> <br /> <br /> Tout est sujet à sélection et tous somment concernés par les classements qui impliquent le rejet et l’exclusion, même toi et moi qui en sommes profondément indignés. Encore une fois, c’est un fait moralement regrettable mais c’est un fait qu’il est important de prendre en compte et d’accepter si on veut proposer des alternatives développementales générales et acceptables susceptibles d’épouser la réalité, et non de s’opposer au réel, de s’y confronter. <br /> <br /> <br /> <br /> Le fourvoiement, le déni et la négation sont des stratégies qui permettent de concilier frauduleusement la rugosité du réel avec l’exigence de moralité relative à l’empathie et dont découlent notre indignation, nos aspirations…mais si nous voulons que la chose théorisée soit conciliable avec la réalité, avec la chose expérimentée, il faudra nécessairement que nous parvenions à substituer la réconciliation à la fraude conciliée, autrement nous resterons ce qui favorise et ce qui, paradoxalement, pourfend l’effroyable absurdité, la subsistance de l’aliénation.
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M
Merci pour ton commentaire Inter-Lied. Nous sommes assez lucides, pas tous malheureusement, mais une bonne partie d'entre nous, pour nous être aperçus que le rejet des individus inadaptés, handicapés, enfin, ne correspondant pas à cet idéal purement fictif, et tout droit sorti de crânes facistes, était une ignominie dont l'homme pouvait se guérir, et embrasser cette diversité, seule en mesure contrairement à ce que certains pensent, de lui offrir la clé de sa survie. A savoir, l'homme peut-il être considéré comme civilisé, à partir du moment ou il est malheureusement capable d'opérer de telles ségrégations, pour soit-disant assurer sa survie, ou bien est-il civilisé au contraire parce qu'il est heureusement capable de continuer à vivre, sans qu'il lui soit besoin de sacrifier une partie de ses congénères pour cela. Bien évidemment, c'est dans le cas second que son intelligence et sa maturité sont démontrées, et non dans le premier, où ses propres peurs, et propagandes grossières prennent le pas sur sa raison. La sélection, ce tri que croient nécessaires certains esprits tordus, est une illusion générée par un appétit du pouvoir, et la volonté d'intégrer une élite, mais en aucun cas une nécessité. Le pouvoir aveugle, et finit par nuire même à celles et ceux qui le détiennent, victimes de la coercition qu'ils exercent sur tous les autres. Parce qu'il réduit leur champ de vision à un microcosme, un archétype du genre humain, évalué, noté, puis récompensé ou puni suivant qu'il répondra ou non aux critères exigés par quelques têtes abêties par les règles qu'elles auront elles-mêmes fixées.<br /> <br /> <br /> <br /> « En même temps, comment pourrait-il en être autrement ? Le fait est que les stratégies qui fonctionnent sont en dépit de tout jugement moral reconduites et adoptées. » C'est justement ce jugement moral qui pose problème, Le jugement tout court. De quand donc datent ces stratégies ? Depuis que l'homme est ce qu'il est ? Mais n'a t'il pas évolué, et n'est'il pas en permanence en pleine transformation ? <br /> <br /> <br /> <br /> « Qui pourrait être blâmé pour sa responsabilité dans l’obligation consistant à tenter de trouver des solutions pour tenter de survivre et parvenir à se développer ? » Précisément celui qui croira que trouver des solutions pour survivre, implique une obligation à sacrifier des vies. Ce n'est nullement le cas. Si l'homme pille, tue, massacre en masse, ce n'est pas tant pour survivre et se développer que pour embrasser un pouvoir qu'il s'octroie, en donnant libre court à son ego forcené. Si d'autres, dans l'histoire, ont refusé de répondre à ce comportement consistant à dominer pour ne pas être soumis, c'est bien que la transformation est possible, et s'effectue, à chaque mouvement que le monde effectue, au travers de chacun de ses sourcillements.<br /> <br /> <br /> <br /> Tu dis que nous jugeons celles et ceux qui nous maltraitent, tout en les accompagnant. Nous les dénonçons, oui, nous estimons oui aussi, qu'il y a injustice à mourir de froid par exemple. Sommes-nous pour autant complices de ces faits ? De quelle manière ? En raison de notre passivité ? Peut-être... Mais sommes-nous si passifs que cela ? Pas sûr, même les indignations muettes ont de l'écho. Le seul fait de penser injuste une situation, est en soi une révolte. Refuser en pensée, est déjà en soi une contestation. S'abstenir n'est pas collaborer, bien au contraire.<br /> <br /> <br /> <br /> « Ainsi, un milliard de fois j’ai regretté notre état larvaire. Puisqu’il faut danser, du moins que nous puissions danser sans la punition du constat lucide de l’amer. Un constat cumulé à l’impuissance de s’y soustraire. O l’errance. Prisonnier ! Et encore condamné à nourrir ce qui va la conforter. » S'il y a bien une chose à laquelle nous devons nous soustraire, c'est au sentiment de culpabilité. Refuser en bloc là aussi d'éprouver cet état délétère, est une contestation laquelle portera ses fruits un jour ou l'autre, j'en suis sûre.
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I
La pression sélective et sociale ou développementale basée sur la culture de la réussite et la reconnaissance de la seule « utilité » ne peut que mener en définitive à la dépression – c'est-à-dire à l’exigence d’autodestruction conséquente et relative à la traduction de la signification de la défection du sujet qui implique son rejet – à l’effondrement des individus n’étant pas ou ne parvenant plus à surmonter les difficultés afin de correspondre encore et toujours au modèle de développement consciemment et inconsciemment exigé par les entités composant la société.<br /> <br /> <br /> <br /> Tout cela alors que parvenir à surmonter les difficultés revient en définitive à recevoir l’autorisation toute relative, il s’agit plus sérieusement d’une tolérance d’activités temporaire et sous conditions, qui vient elle-même sanctionner la reconnaissance d’utilité alors que tout acteur du vivant – qu’il soit validé, sélectionné ou rejeté – n’a d’utilité qu’en vertu du principe qu’il ignore ou qu’il parvienne à feindre d’ignorer à quel point l’entreprise du vivant est enfermée dans la sphère du « grand inutile » où règnent en seuls maitres vanité, absurdité et vacuité.<br /> <br /> <br /> <br /> On peut regretter que la base du modèle de développement des sociétés, qu’elles soient humaines ou non, soit à ce point conforme à celui plus englobant du vivant, état possible et consécutif à celui du vide abusivement associé au concept du néant alors qu’il n’est lui-même et probablement qu’un état transitoire et possible ou latent de l’existant. Un modèle consistant à générer la multitude et la variété en amont, à proposer aveuglément la diversité puis à sélectionner ensuite, à trier en fonction des aptitudes, soit à rejeter en aval les individus inadaptés qui contribueront bien malgré eux – nul ne trouve en effet dans sa consommation un motif de satisfaction ou la démonstration d’une récompense, un signe de reconnaissance envoyé par la société à l’endroit des perdants, détruits, annihilés, victimisés et lynchés – à garantir la survie du principe à l’échelle de sa généralité. Ce qui revient à punir, à sanctionner ce qui est pourtant conditionné pour tenter d’atteindre, ce qui échoue dans le dévouement à cette activité consistant à tout faire pour surmonter les difficultés afin de survivre et parvenir à se développer. <br /> <br /> <br /> <br /> En même temps, comment pourrait-il en être autrement ? Le fait est que les stratégies qui fonctionnent sont en dépit de tout jugement moral reconduites et adoptées. Qui pourrait être blâmé pour sa responsabilité dans l’obligation consistant à tenter de trouver des solutions pour tenter de survivre et parvenir à se développer ?<br /> <br /> <br /> <br /> Mais rien ne dit que nous soyons définitivement condamnés à subir ce modèle de développement intrinsèquement engrammé. Aujourd’hui les entités conséquentes à l’application majoritairement autonome de ce dernier sont dotées de la conscience réflexive et ce discernement nouvellement admis, cette lucidité terrifiante et maladive nous permet de poser des jugements moraux, des jugements objectifs et sensés. Nous jugeons notre développement archaïque et abominable. <br /> <br /> Très bien! Nous avons jugés…mais nous continuons plus ou moins directement à l’entretenir, nous l’accompagnons malgré la douleur de l’indignation qu’il encourage, malgré l’horreur que ne manque jamais de susciter le regard honnêtement porté sur la sévérité des frictions inhérentes à son conditionnement abominablement survolté.<br /> <br /> Nous avons assurément le pouvoir de juger, mais avons-nous celui qui consisterait à refuser le passage à l’acte, sommes nous pourvus du complément du discernement, avons-nous le pouvoir fondamental de nous transformer ?<br /> <br /> <br /> <br /> Qui sait ? Peut-être existe-t-il des alternatives ? Notre indignation n’est pas productive, le discernement nous fait côtoyer l’abîme et seul un jeu nuisible, plus forcé qu’habile, nous maintient en vie. Mais à quel prix ? <br /> <br /> Pourquoi glorifier le discernement, la lucidité transparente, la raison si toute la misère de la condition peut sans l’ombre d’un doute leurs être imputée ?<br /> <br /> <br /> <br /> Ainsi, un milliard de fois j’ai regretté notre état larvaire. Puisqu’il faut danser, du moins que nous puissions danser sans la punition du constat lucide de l’amer. Un constat cumulé à l’impuissance de s’y soustraire. O l’errance. Prisonnier ! Et encore condamné à nourrir ce qui va la conforter.<br /> <br /> <br /> <br /> Effroyable, non ?<br /> <br /> <br /> <br /> Assurément, s’il existe une solution pour que la raison, la pire pathologie de la maladie émergente et non désirée qu’est la vie puisse être à l’origine de sa guérison, il faut en faire la démonstration, puis encore en faire l’expérience en souhaitant que la punition ne fût qu’un état transitoire et subsidiaire à l’abandon.<br /> <br /> Pas seulement l’écho transparent d’une histoire apaisante et salvatrice dont le refrain frénétiquement entonné parvint à préserver un certain nombre de sujets endoctrinés de la folie conséquente à l’accablement du désespoir relatif à la connaissance de l’impuissance, la privation d’intervention – ah ! L’inhabileté fatale, vieille humiliation, à feindre d’oublier que nos mains sont la boue dans laquelle baigne l’ampleur dégradée de nos errances – l’effroyable absence du pouvoir de rompre enfin et pour toujours les chaines éprouvées de la terreur et de faire tomber les murs épais de l’aliénation.
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