Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LAST EXIT
14 juin 2009

On ne le dira jamais assez

corrida___1_copier 2405605319_small_1

La cruauté gratuite s’achète au prix fort. Chaque année les arènes se remplissent de dégénérés capables de débourser entre 35 et 100 euros pour assister à un spectacle des plus barbares et ils en veulent pour leur argent. La mise à mort consistant à enfoncer une épée dans la tête du taureau et lui triturer le cerveau étant un moment particulièrement apprécié des aficionados, il y a peu de taureaux de graciés. Outre cette ultime atrocité, la corrida en elle-même est une immondice et tous les moyens employés pour dénoncer cette immondice sont les bienvenus. Dénonçons ! Dénonçons sans cesse jusqu’à ce que cela cesse !

corrida_madrid_defense_animaux

Alors que débute la saison des corridas, une association a milité contre la mise à mort des taureaux devant la principale arène de Madrid (24 mai 2009).


"APPRENDRE A TUER"


Pablo Knudsen - 2007 - CORRIDA

“ APPRENDRE A TUER ” est un film de Pablo KNUDSEN, également réalisateur du documentaire "Zoos, l'enfer du décor" http://www.l214.com/zoos-l-enfer-du-decor

" APPRENDRE A TUER " a été tourné durant les étés 2006 et 2007 dans le sud de la France. Ce court-métrage suffit à témoigner d’un spectacle d’horreur auquel assistent des enfants de tous âges. De jeunes adolescents sont initiés à la pratique tauromachique dans les écoles taurines, pour la plupart subventionnées par des fonds publics. Ils se font la main sur des taurillons. Au-delà de l’atrocité de la corrida (torture et mise à mort ludiques, en public, d’un être sensible), le film montre avec force la nécessité d’INTERDIRE L’ACCES DES ARENES aux MINEURS.

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Bonjour Inter-lied,<br /> Merci de ton passage.<br /> “il ne s’agit pas de se battre à armes égales mais d’utiliser la faiblesse connue à l’avance de l’adversaire pour se valoriser et mettre en avant sa grandeur fabulée ou sa supériorité fantasmée.” Ah, je suis bien d’accord avec toi et tu le dis fort bien.<br /> Je pense aussi qu’il ne s’agit pas de sanctionner les aficionados, laissons l’apanage de la sanction aux chrétiens, qui sommes-nous pour sanctionner ? Il s’agit d’éveiller l’être à l’humain et l’humain au sensible. Je comprend ce que tu veux dire quand tu parle d’expiation, “... de complexes antérieurs, de ressentiments, de frustrations individuelles, collectives ou sociales excessivement accumulées et éprouvant le besoin de s’ exprimer, d’être évacuées au détriment d’une victime émissaire...”. <br /> Cela dit, aucune sorte de refoulement ou de frustration ne justifie pour autant ce “spectacle” grégaire, de même que RIEN ne justifie quelqu’inégalité ou répression, ou coercition que ce soit envers tout être sensible quand on s’y penche un peu.<br /> <br /> La question est de savoir encore une fois, en raison de quoi certains individus s’autoriseraient tout et n’importe quoi au détriment d’un être vivant, quel qu’il soit ? Si la vue d’un chien en laisse ne nous fait pas hurler c’est parce que nous avons dès notre plus jeune âge photographié le chien avec une laisse, tout comme l’enfant au début de la vidéo a photographié le taureau avec des banderilles plantées dans sa chair. Ce n’est pas parce que les choses sont ainsi, qu’elles doivent être ainsi et pire encore demeurer comme telles. Un état de fait, à partir du moment où il est injuste ne serait-ce que pour une seul être ne doit pas demeurer un état de fait. L’insurrection n’est pas quelque chose d’acquis, c’est parce il y a eu interpellation dans les esprits, puis transformation, mutation, changement de point de vue ou tout simplement parce que d’autres individus réfractaires à certaines violences nous ont fait voir les choses autrement que l’indignation a fait place à la révolte, le respect de l’autre étant un apprentissage à vie j’imagine.<br /> <br /> Dans le cas de la corrida, il n’y pas d’espoir pour le taureau, seul l’intervention de l’homme est en mesure de le sauver et il n’y a aucune raison pour que l’homme décide d’exploiter comme il lui sied la vie de l’être vivant, y compris envers ses congénères. Que certains s’y essaient soit ! Mais on n’en empêchera pas d’autres de s’en révolter avec les moyens qu’ils ont. C’est d’ailleurs ce qui me fait dire que les choses ne sont pas immuables, je pense au “1984” visionnaire de G. Orwell. Pourquoi le conditionnement est-il efficace sur certaines personnes et sur d’autres non ? Des éléments précurseurs sont nécessaires dans toute révolte, ils se chargent de rassembler le tout en un, le peu qui semblera saugrenu parce que minoritaire dans un premier temps se transformera en masse “dénonçant”, en ce sens rien n’est plus une fatalité, tu ne crois pas ?<br /> <br /> Pour finir et concernant la dernière partie de ton commentaire, je n’ai jamais voulu penser qu’être passif était être complice, de même qu’il n’y a pas à se sentir coupable des criantes inégalités stratifiant le monde. La culpabilité est une formidable perte d’énergie, et la perte d’énergie encore une fois, je la laisse aux chrétiens. Quant à savoir si la barbarbie est inscrite dans l’être humain comme une sorte de gène, et qu’il exploite cette barbarie da façon hypocrite et cachée ou de la façon dont on l’autorise à le faire, ou bien encore en allant à l’encontre de certaines interdictions, ce qui se voit tous les jours, je m’abstiendrais sur le sujet parce qu’il étouffe toute idée d’indignation sous le prétexte que nous avons tous en nous cette potentialité à l’acte barbare quel qu’il soit et là le sujet est trop vaste, c’est impossible de synthétiser, enfin pour ma part, je ne sais pas faire, ça me paraît trop difficile.<br /> <br /> Je ne suis pas parvenue à aller sur le blog de philalethe, j’essaierai à nouveau plus tard.<br /> <br /> Merci de ton intervention.
Répondre
M
Bonjour boudi,<br /> <br /> Je ne crois pas, la corrida n’est certainement pas un combat. A part peut-être celui de l’homme avec son ego surdimensionné, sa soif de pouvoir démesuré, mais une chose est sûre c’est que le taureau n’y entends rien à ces histoire humaines, effroyablement humaines. Le fait que les animaux s’entretuent dans leur environnement naturel pour défendre leur territoire, le plus souvent pour survivre tout simplement ne semble pas être vraiment comparable avec le “spectacle” d’une corrida offert par des arriérés à d’autres arriérés... humains. Ces derniers sont en rade, ils ont raté le coche et il n’y a aucune raison pour qu’un animal paye le monumental retard qu’ils ont concernant le monde sensible.
Répondre
I
(1) Le Cid, Pierre Corneille
Répondre
I
Bonjour Montag,<br /> <br /> je t'invite à lire le texte suivant : http://www.philalethe.net/post/2009/03/06/La-corrida-le-torero-et-le-stoicien2<br /> <br /> mais surtout les commentaires associés à ce dernier, notamment ceux de Nicotinamide que je salue au passage.<br /> <br /> La corrida n’est pas un combat, le taureau n’est pas volontaire pour tenter d’établir sa dominance au détriment d’un adversaire dont il aurait préalablement jugé de sa position ou de son caractère antagoniste et concurrentiel nécessitant d’en affronter, d’en défier la posture pour se positionner et s’affirmer au sein d’un groupe ou d’une communauté dans laquelle ses désirs et besoins seraient engagés. Sur ce point il s’agit bien davantage d’une agression même si naturellement l’agressé contraint et forcé va se défendre en attaquant comme le fait à son détriment l’organisateur à la fois attaqueur et attaqué. <br /> Seulement, le taureau n’aura que très peu de chances de sortir vainqueur de cette agression de carnaval perdue d’avance, en effet les probabilités pour qu’un taureau sorte vainqueur de l’arène sont insignifiantes et pour cause, il ne s’agit pas de se battre à armes égales mais d’utiliser la faiblesse connue à l’avance de l’adversaire pour se valoriser et mettre en avant sa grandeur fabulée ou sa supériorité fantasmée.<br /> S’il s’agissait réellement d’une affaire de courage et de bravoure alors les danseuses en mal de virilité affronteraient des tigres ou des lions affamés sans armes que leur seul courage, et ce n’est pas le cas.<br /> Si le taureau est symbolique d’une certaine puissance auprès de l’opinion, il s’agit bien d’une puissance absolument relative qu’il est parfaitement aisée de parvenir à contrôler, de contourner en prétendant pourtant l’affronter et la dominer.<br /> En guise de courage il s’agit de se contenter de singer ce dernier en limitant les véritables risques associés soit de faire bon usage de la tromperie et de l’illusion. <br /> « A vaincre sans périls, on triomphe sans gloire » (1), d’où l’obligation d’en passer par l’illusion du danger possible et non contrôlé pour s’assurer la grandeur inventée par le jugement trompé des foules aliénées. <br /> <br /> Cependant et comme je l’ai déjà expliqué ici : http://interlied.canalblog.com/archives/2009/05/16/13746112.html<br /> je pense qu’il faut tenter de comprendre la ou les raisons profondes pour la ou lesquelles des individus majoritairement doués de sensibilité et connaissant à l’avance l’ampleur des souffrances infligées peuvent éprouver le besoin d’adopter de multiples stratégies et notamment celle consistant à pervertir la réalité – dans le cas qui nous intéresse il s’agit de justifier son besoin, son adoration en niant majoritairement l’évidence des souffrances ressenties par un animal contraint, forcé, sensible et impitoyablement maltraité en prétextant par exemple qu’il s’agirait d’un combat dont l’issue serait équitable et inconnue alors qu’il s’agit en réalité d’une agression dont l’issue serait préalablement connue ou fortement prévisible à l’avantage des paradeurs à la connerie dévastée, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il n’existe ni cotes ni paris dans la corrida - pour parvenir à succomber d’autant plus facilement à cet abominable traitement actif ou passif qui consistera à volontairement infliger la souffrance et l’atrocité qu’un tel comportement sera devenu gratifiant, valorisant, justifié et à ce titre recherché, admiré et félicité, plutôt que de refuser grâce à l’appui du discernement et l’usage de la raison d’y sacrifier.<br /> <br /> Interdire la production évènementielle et l’accès à de tels rituels d’adoration pour la souffrance – à priori gratuite mais certainement expiatoire ou en tout cas révélatrice de complexes antérieurs, de ressentiments, de frustrations individuelles, collectives ou sociales excessivement accumulées et éprouvant le besoin de s’ exprimer, d’être évacuées au détriment d’une victime émissaire arbitrairement désignée et lamentablement utilisée - et la destruction en punissant ses auteurs et les organisateurs, en sanctionnant ses adorateurs ne fera que repousser le problème un peu plus loin. <br /> Les rituels, par ces mesures dissuasives, punitives et castratrices, et s’ils deviendront clandestins continueront à se pratiquer dans l’offre et dans la demande – à ressurgir en tout cas d’une certaine façon - parce que le problème de fond n’aura pas été traité.<br /> <br /> L’exigence morale exigée par et pour le processus de civilisation aspirant à favoriser l’émergence de l’humain <br /> respectueux, empathique et civilisé lavera bien celui-ci de tous soupçons mais si toute complaisance ou toute complicité passive inhérente à la société et aux citoyens acceptants ou tolérants constitutionnellement ou par voie législative la production et l’adoration de tels évènements, ce qui reviendrait à en cautionner la barbarie et l’atrocité par passivité – en tout cas un tel reproche ne manquera pas d’être adressé à l’exécutif et au législateur de la part des citoyens potentiellement indignés, culpabilisant par voie législative et passivité lamentable interposée - sera bien définitivement écartée, c’est bien au prix de l’abstraction et de l’hypocrisie que sera faussement acquittée la dette à l’origine de l’indignation, de l’écœurement, de la complicité par passivité et de l’insupportable sentiment de culpabilité associé.
Répondre
B
C'est un combat la corrida. Ces taureaux s'entretuent à l'état sauvage. Le problème réside surtout dans le déséquilibre criant des armes entre le matador et la bête.
Répondre






Publicité

Manipulation

Livres

Livres

Béacanal

Musique

Archives
Publicité