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LAST EXIT
10 juin 2009

Viva Zapata !

"Plutôt mourir debout que vivre à genoux." Emiliano Zapata.

normal_emiliano_zapata_3Le 10 avril 1919, Emiliano Zapata, chef de l’Armée de libération du sud, était assassiné à San Juan de Chinameca dans un guet-apens tendu par l’armée fédérale aux ordres du dictateur Venustiano Carranza. Il avait été attiré dans ce guet-apens par le colonel Guajardo, qui lui avait  fait croire qu’il voulait se rallier à la révolution. Le corps criblé de balles de Zapata fut exposé dans la ville de Cuautla et aussitôt la légende naquit. Elle est jours vivante aujourd’hui, 88 ans plus tard : Don Emiliano n’est pas mort, il chevauche toujours sur son cheval As de Oro dans les montagnes.

Comme Che Guevara, comme Carlo Pisacane , le héros de la guerre d’indépendance italienne, comme Malcolm X, Zapata est mort assassiné à 39 ans. C’est le destin des vrais révolutionnaires de ne pas vivre vieux.

Et Zapata était un vrai révolutionnaire, un authentique fils de sa terre. Un homme autonome, irréductible, entier. Un de ceux que les Indiens du Chiapas appellent « los hombres verdaderos », les hommes vrais.

Zapata était né le 8 août 1879 à San Miguel Anenecuilco, dans l’État du Morelos. Anenecuilco signifie “le lieu où les eaux tourbillonnent”. Ce n’était pas un gueux, un va nu-pieds, mais un paysan plutôt aisé. Son premier acte révolutionnaire est la distribution de terres aux paysans dépossédés d’ Anenecuilco. Puis, quelques mois plus tard, avec les hommes qu’il a su rassembler, il lance le plan d’Ayala, première réforme agraire digne de ce nom dans l’histoire du Mexique. Plus qu’une réforme agraire, plus qu’une révolution agraire, c’est un plan de juste retour à l’ordre des choses. La terre à ceux qui la travaillent ensemble, avec un respect religieux, conscients de qu’ils n’en sont pas les maîtres mais les élèves.

Dans les 9 ans de cette incroyable révolution mexicaine si compliquée, jamais Zapata n’a aspiré au pouvoir ou tenté de le prendre. La notion de pouvoir lui était totalement étrangère. Il était de ce peuple millénaire qui constitue le sel de la terre.

Son message vit aujourd’hui, non seulement au Chiapas, non seulement au Mexique, non seulement en Amérique latine, cette sous-Amérique qui se soulève encore et toujours contre ceux qui l’asservissent, mais partout où des hommes et des femmes luttent à mort contre les prétendants à la maîtrise du monde, ceux qui distillent la mort, la peur et le mépris, se mettant ainsi d’eux-mêmes au ban de l’humanité. Oui, plus que jamais, aujourd’hui, Zapata vive, la luche sigue !

AUTEUR:  Fausto Giudice (2007)
http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=2392&lg=fr

 

Viva Zapata ! (film de 1952)

Les paysans : Ils nous ont volés nos terres.
Le président : Qui est-ce qui a volé vos terres ? Mes enfants quand on porte une accusation il faut avoir des faits précis, qui a volé vos terres ?
Les paysans : La grosse propriété.

[...]

Le président : Le tribunal réglera ça.
Le révolutionnaire : Si vous permettez, TRIBUNAL... Connaissez-vous un procès contre les riches qui ait été gagné par le peuple ?

[...]

Le président : ...Il faut être patient.
Le révolutionnaire : Si vous permettez mon président, nous faisons nos tortillas en maïs, non en patience...

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