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LAST EXIT
2 mars 2012

Ernest Antoine Seillières, « Alléluia ! Gloire à toi mon Capital ! »

EAS

Arrêtons d'en vouloir aux riches, sinon ils vont prendre la poudre d'escampette avec Ernest. Hum... Les gueux crachent décidément dans la soupe, et ne sont même pas fichus d'être reconnaissants envers leurs maîtres, qui comme Ernest n'ont eu de cesse de les sortir de la misère. Gare à toi peuple, si tu te permets d'engueuler sa sainteté le Capital, celui qui a contribué à si bien t'asservir. Sois poli, peuple ! Travaille ! Obéis ! Consomme ! Et Ernest te donnera ta pitance, euh pardon, Ernest le pieux, parce qu'il croit en Dieu le bougre, au Saint-Esprit, à la Sainte-Église catholique, au jugement dernier, et tout et tout...

Le fervent ex-bigboss des boss, peut même s'autoriser à mettre le Christianisme cul par-dessus tête, car Dieu, sa toute-puissance, jugera non pas les vivants et les morts, mais les riches et les pauvres, et si les riches sont encore plus riches, et les pauvres encore plus pauvres, c'est parce que Dieu le veut bien. La charité chrétienne chez Ernest fait peau neuve, du vrai cuir ! Grâce au sacro-saint Capital, béni des Dieux, du fils et du Saint-Esprit, messie, mais si... rassurons-nous, la crétinerie d'Ernest ne fera pas faillite !

Ainsi soit-il ! Ajoute St-Antoine (c'est plus catholique), ainsi soient les stars, les chefs d'entreprises, et les footballers qui gagnent plus d'un million par an sans être inquiétés par le fisc, parce qu'ils le valent bien tous. Parce que le mérite, selon notre croyant touché par la grâce du Capital, n'appartient pas à ceux qui se lèvent tôt, et s'astreignent à travailler à un rythme d'enfer, afin d'enrichir St-Ernest & Comparses, mais bel et bien à ceux qui savent shooter dans le pauvre, comme on touche au but. Le vœu de pauvreté, si cher à Jésus, s'est quelque peu métamorphosé dans le ton corseté d'Ernest en un vœu lucratif, à perpétuité par pitié Seigneur ! « Alléluia ! Gloire à toi mon Capital !» clame le dévot, gorgé de son pus bourgeois. « Mon Dieu, Mon Capital, je t'honorerai jusqu'à ce que mort s'ensuive ! » éructe le sagouin. Vivement le jugement dernier, hein ?

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