30 août 2008
vivre
Je ne réclame pas une prime à la créativité. En attendant que soit éradiqué le tout-à-l’égout du profit, je souhaite que soit accordée, dès l’adolescence, une allocation mensuelle qui garantisse à chacun le confort d’un toit, le droit de se nourrir, la liberté de se déplacer, le charme des rencontres, la permission de se garder en santé et le temps d’offrir à l’humanité ce que l’on possède en soi de plus passionnel, de plus ludique, de plus créatif, et qu’a écrasé, broyé, écaché, pourri jusqu’à la moelle le grand pressoir où le vivant se transforme en argent.
Raoul Vaneigem, Le Chevalier, la Dame, le Diable et la mort
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