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18 mai 2019

Festival de Cannes... ou l'insalubrité du luxe (la suite)

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   Une énième fois, malgré toutes nos contorsions de corps et de cerveau pour éviter cet accident d'éthique provoqué chaque année, on doit de nouveau subir le fratras de mousselines, de dentelles, et de taffetas, l'excès de coutures et de traînes interminables en tous genres, se noyant sous les flashs de journalistes trop patients (mais il faut bien qu'eux aussi gagnent leur vie).

   Le festival de Cannes, nous offre donc, un nouvelle fois, ses multitudes de faces surmaquillées, et de sourires uniformes, sur fond d'une musique qu'on a fini par honnir, à force de l'enchainer à un événement incontournable, et malgré tous nos efforts fournis pour l'éviter. On aime le cinéma, on l'adore même, mais celui-là, on s'en passerait volontiers, surtout de ces interviews de batterie filmées ans l'urgence, sur fond de ciel azuré, et cheveux au vent de stars imbues d'elles-mêmes. On ne peut leur en vouloir, au vu du tapis rouge déroulé chaque année, rien que pour leurs yeux saturés et leurs mines éternellement blasées, la multitude de flashs crépitant dès qu'elles esquissent le moindre geste, et les interviewers se liquéfiant littéralement d'aise dès qu'elles gloussent, ou au moindre mot, si crétin soit ce dernier.

   Aussi, on a envie de pleurer quand A. Banderas dit à quel point il a souffert pour jouer, et quand, une fois atteint le paroxysme de la douleur, il a enfin compris qu'il fallait tuer Antonio Banderas, afin d'assumer son rôle, et ragnagna...

   Que dire encore, du nouveau film de Ken Loach, applaudit par les aficionados du lucre, croyant sans doute là, et du haut de leur médiocrité, acclamer une fiction particulièrement réaliste, à mille lieues pour eux de LEUR réalité. Bref, la 69e cérémonie du festival de Cannes s'est ouverte comme autant de bouches qui se fendent pour se goinfrer de tout, y compris de ce qui leur échappe.

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